lundi 19 octobre 2020

Au sujet de la liberté d’expression.

 Avant de commencer cette pensée je tiens à préciser que je condamne totalement l’acte de barbarie qui a eu lieu la semaine dernière. Rien ne pourrais le justifier. J’apporte mes condoléances les plus sincères à la famille de Samuel Paty, et mon soutien à toute l’éducation national.

J’ai une pensée également pour tous les musulmans et par extensions pour tous les croyants du monde car notre image a été encore entaché par quelqu’un qui prétend obéir à ce Dieu qui, peut importe les religions, a dit « tu ne tuera pas » et « tu aimera ton prochain comme toi même ».


J’ai donc eu l’occasion de réfléchir au principe de la liberté d’expression. Quelles en sont les limites ? Peut on tout dire ? Quels impacts ont nos paroles sur nous et les autres ? Comment peut on s’exprimer et vivre en paix quand tant d’avis divergent ?

Pendant que je méditais à ces questions une parole de Jésus m’est venu à l’esprit : « Car en vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui a l’esprit de querelle n’est pas de moi, mais est du diable, qui est le père des querelles, et il excite le cœur des hommes à se quereller avec colère.Voici, ce n’est pas ma doctrine d’exciter le cœur des hommes à la colère les uns contre les autres ; mais c’est ma doctrine que de telles choses soient abandonnées. » (3 Néphi 11:29-30 )

Dans ces versets Jésus explique les règles qui doivent encadrer notre liberté d’expression. Et la régle d'or en communication est: Nous devons veiller à ce que nous exprimons ne puisse pas exciter le cœur des hommes à la colère.

En fait il nous demande de ne pas attendre à ce que les autres s’adaptent à ce que nous voulons dire, mais plutôt d’adapter nos paroles à ce que les autres sont prêt à entendre. Est ce une restriction à ce que nous pouvons dire ? Nous pouvons choisir de le voir ainsi. Ou nous pouvons voir en cela de la sagesse et du bon sens.

Paul donne également encore quelques conseils concernant la liberté d’expression. « Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. » (Éphésiens 4:29 ) «Qu'on n'entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance; qu'on entende plutôt des actions de grâces » ( Éphésiens 5:4)

Nos paroles devraient servir à édifier plutôt qu’a détruire. Il y a une différence entre dire « ton pull est moche » et « tu devrai essayer d’en prendre un bleu, il ferait ressortir tes yeux ». Il y a une différence entre « Tu es débile » et « est ce qu’il y a quelque chose que tu voudrais que je te réexplique ? ». Il y a une différence entre « ton opinion politique ne vaut rien » et «Je ne suis pas d’accord avec ton idée, mais elle me permet de voir la chose avec une autre perspective ».

Pouvez vous imaginez un monde où toutes les paroles serviraient à édifier son prochain. Tout le monde ne serait pas d’accord. Mais chacun s’exprimerait de manière à ce que l’autre sache que son point de vue compte autant que le sien.

Combien de cœur brisé pourrez être recousus? Combien de larmes pourrait être séchées? Combien d’amitié pourrait être réparées ?

Jacques disait : « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt! »

Faisons attention au feu que nous avons tous. Il peut soit donner de la lumière dans l’obscurité, soit incendier un champs de paille sèche.

Puissions nous nous rappeler que « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. » (Matthieu 15:11)

En d’autre terme qu’une critique destructrice, une plaisanterie douteuse, une parole rabaissante en dit généralement beaucoup plus sur celui qui l’émet que sur celui à qui elles sont destinés

Puissions nous construire des ponts plutôt que des murs


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