«Parfois, la vérité nous fait mal, mais la maturité d’accepter la vérité nous fait grandir» certifie un fameux proverbe. On voit par-là l’importance de ne pas chercher à déguiser la vérité, mais à l’accepter telle qu’elle est… Alors vous allez me dire : «C’est plus facile à dire qu’à faire » ! Comment reconnaître et réussir à accepter la vérité ? ».
Récemment, alors que je lisais un passage du Livre de Mormon, j’ai réalisé qu’un homme, du nom de Korihor, avait été confronté à cette difficulté d’accepter la vérité...
Korihor était un homme intelligent, avenant et manipulateur. Il ne croyait pas en Dieu… et était même un antéchrist. A son époque, chaque croyance était respectée et propre à chacun (choix personnel).
Tous les hommes étaient sur un pied d’égalité. Comme le dit l’Ecriture : « Choisissez aujourd’hui qui nous voulez servir » (Alma 30 :8).
Mais cela ne suffisait pas à Korihor... Il se moquait ouvertement des personnes qui croyaient en Dieu en disant : « ô vous qui êtes entravés par une espérance insensée et vaine [...] » etc. et cherchait même à les convaincre d’abandonner leur foi : « Nul ne peut rien savoir de ce qui est à venir », « tout homme prospère selon son génie », « tout homme conquière selon sa force »… A notre époque, nous retrouvons également des personnes et des institutions qui ont ce même état d’esprit…
Elles cherchent à nous faire douter, à nous restreindre dans notre quête personnelle vers le bonheur, ou à nous persuader de les suivre… Korihor a réussi à convaincre beaucoup de personnes de son époque à délaisser leur foi. Il est intéressant de remarquer à quel point il persuadait les qu'il faisait le bien ! En effet, il a expliqué au grand prêtre de l’époque : « Je n’enseigne pas à ce peuple de se laisser entraver par les ordonnances insensées qui sont prescrites par des prêtres d’autrefois, pour usurper le pouvoir et l’autorité sur eux, pour les garder dans l’ignorance […] Je dis que ce peuple est dans la servitude » (alma 30 :23-24). Korihor avait le cœur endurci et il enseignait des discours enflés de vanité.
En lisant les paroles qu’il a adressé au prophète de l’époque, on peut ressentir son état d’esprit : « Et alors Alma lui dit: Crois-tu qu’il y a un Dieu? Et il répondit: Non. Alors Alma lui dit: Nieras-tu encore qu’il y a un Dieu, et nieras-tu aussi le Christ? Car voici, je te le dis, je sais qu’il y a un Dieu, et aussi que le Christ viendra. Et maintenant, quelle preuve as-tu de ce qu’il n’y a pas de Dieu, ou de ce que le Christ ne vient pas? Je te dis que tu n’en as aucune, si ce n’est ta seule parole [...]. Et alors Korihor dit à Alma: Si tu me montres un signe, afin que je sois convaincu qu’il y a un Dieu, oui, montre-moi qu’il a du pouvoir, et alors je serai convaincu de la véracité de tes paroles. Mais Alma lui dit: Tu as eu assez de signes; tenteras-tu ton Dieu? Diras-tu: Montre-moi un signe, alors que tu as le témoignage de tous ceux-ci, qui sont tes frères, et aussi de tous les saints prophètes? Les Écritures sont placées devant toi, oui, et tout montre qu’il y a un Dieu; oui, la terre et tout ce qui se trouve sur sa surface, oui, et son mouvement, oui, et aussi toutes les planètes qui se meuvent dans leur ordre régulier témoignent qu’il y a un Créateur suprême. » (Alma 30 :37-44)
Korihor n’avait aucune preuve pour attester de la non-existence de Dieu… Il ne faisait qu’exprimer son opinion personnelle. Quand on y pense, beaucoup de personnes cherchent à affirmer leurs opinions sans avoir de preuves de ce qu’ils avancent…
Pour ce qui est de l’existence de Dieu, personne ne peut réussir à « convaincre » qu’Il vit ou non… D’ailleurs, il y a quelques temps, j’ai lu une histoire concernant un croyant et un non croyant : « -Je ne peux pas savoir si Dieu existe. – Dis-moi, est-ce que tu crois que la première guerre mondiale a eu lieu ? –Evidemment ! - Mais pourtant tu ne l’as jamais vécue. – Oui… mais des gens l’ont vécue. Il y a des preuves matérielles : les livres ont été écrits, on a des témoignages etc. – Tout à fait ! Il en est de même pour l’existence de Dieu : nous avons des récits, des livres bibliques, des témoignages écrits de personnes qui ont vu Dieu, qui ont parlé avec lui… et le témoignage de chaque personne qui croit ! »
Il paraît tellement légitime de penser, tout comme Korihor, que les principes simples de l’Evangile sont des mensonges… des inventions de dirigeants cherchant à « entraîner le peuple dans les sottes traditions de leurs pères, en vue de se gorger des travaux du peuple. »
Cependant, regardons de plus près les sentiments profonds qui ressortent des personnes qui vivent leur foi ! Si l’Evangile n’était que mensonge, pourquoi auraient-elles de la joie ? Pourquoi voudraient-elles faire le bien ? Les paroles du Christ ne nous invitent pas au profit ou à l’égoïsme… mais bel est bien à la charité et à l’amour. Jésus a dit : «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Mathieu 10 :8) Le prophète Paul, en suivant ce principe, a « annoncé l’Evangile gratuitement » sans « être à la charge de personne. » (2 corinthien 11 :7-8)
Revenons-en à l’histoire de Korihor. En réponse aux accusations que Korihor lui a faites, le prophète Alma certifie : « Et malgré les nombreux travaux que j’ai accomplis dans l’Église, je n’ai jamais reçu ne fût-ce même qu’une sénine pour mon travail; et aucun de mes frères non plus, […] Et maintenant, si nous ne recevons rien pour nos travaux dans l’Église, à quoi cela nous sert-il de travailler dans l’Église, si ce n’est pour annoncer la vérité, afin de nous réjouir de la joie de nos frères? Alors pourquoi dis-tu que nous prêchons à ce peuple pour obtenir du gain, alors que tu sais, par toi-même, que nous ne recevons pas de gain? (Alma 30 :33-35)
Alma insiste sur l’importance de « se réjouir » en Christ. Par la suite, il explique à Korihor l’importance de voir la grandeur des choses qui nous entourent et d’en être reconnaissant. Il parle par exemple de « toutes les planètes qui se meuvent dans leur ordre régulier » ou de la beauté de la nature. N’est-ce pas miraculeux? Comment pourrait-il, à partir de rien, y avoir un ordre parfait ? Si nous regardons nos lois actuelles, elles ont toutes été données par quelqu’un. Une loi ne se crée pas toute seule. Elles sont éternelles : loi de l’apesanteur, poussée d’Archimède… N’avons-nous pas un législateur suprême qui régit toutes ces lois ? En regardant les étoiles, les fonds-marins, la diversité de notre planète… peut-on penser que toutes ces choses sont dues au hasard ?
Dans tous les cas, il n’est pas attendu de nous de « convaincre », mais juste de témoigner de Sa parole. Seul L’Esprit du Seigneur peut révéler et attester de toute chose dans le cœur des gens !
Alma l’avait bien compris, c’est pour cette raison qu’il a terminé son entretien avec Korihor en rendant son témoignage personnel : « Car voici, je te le dis, je sais qu’il y a un Dieu, et aussi que le Christ viendra ».
Korihor n’avait jamais fait de démarches pour rechercher Dieu. Il lui était donc facile de dire : « il n’y a pas de Dieu ». Un petit exemple : Pour moi, il n’y a jamais de dentifrice chez moi…En réalité, ce n’est qu’une fois que j’ai demandé à Sophie et qu’elle est venue me montrer où il était que j’ai l’assurance d’en avoir !). Le prophète Alma, à la différence de Korihor, a recherché Dieu, et il l’a trouvé. Qui pouvons-nous croire ? Celui qui, sans avoir cherché, affirme que Dieu n’existe pas ? Ou celui, à l’inverse, à chercher humblement à connaître la vérité pour lui-même ?
Après cette longue discussion avec Alma, Korihor a demandé d’avoir un signe supplémentaire. Alma lui a répondu : « Je suis peiné de l’endurcissement de ton cœur, oui, de ce que tu persistes à résister à l’esprit de vérité. » (alma 30 : 46) Il a continué en lui lançant un avertissement : S’il continuait à répandre de mauvaises paroles et à blasphémer, Korihor deviendrait muet ! Cette épreuve lui serait donnée de sorte qu’il ne trompe plus le peuple avec ses paroles. Korihor, ayant à nouveau nié, devint muet… Lorsqu’il se rendit compte de sa situation, il s’exclama : « Je sais que je suis muet, car je ne peux pas parler; et je sais qu’il n’y avait que le pouvoir de Dieu qui pouvait faire tomber cela sur moi; oui, et j’ai toujours su qu’il y avait un Dieu. Mais voici, le diable m’a trompé, car il m’est apparu sous la forme d’un ange et m’a dit: Va et ramène ce peuple, car ils se sont tous égarés derrière un Dieu inconnu. Et il m’a dit: Il n’y a pas de Dieu; oui, et il m’a enseigné ce que je devais dire. Et j’ai enseigné ses paroles; et je les ai enseignées parce qu’elles étaient agréables à l’esprit charnel; et je les ai enseignées jusqu’à avoir beaucoup de succès, de sorte que j’ai vraiment cru qu’elles étaient vraies; et c’est pour cela que j’ai résisté à la vérité jusqu’à faire tomber cette grande malédiction sur moi »
Pour la suite de l’histoire, je vous laisse lire le livre de mormon !
Dernière petite remarque : Intéressons-nous aux raisons qui ont poussées Korihor à agir de la sorte… Il a dit : « [mes] paroles […] étaient agréables à l’esprit charnel ». Beaucoup de personnes ont suivi ses enseignements, tout simplement parce qu’ils étaient agréables à entendre et plus simples à suivre ! En effet, Korihor affirmait qu’il n’y a pas de Dieu, donc qu’il n’y a ni bien ni mal sur cette terre… donc qu’il n’y a pas de conséquences néfastes ou des jugements qui peuvent s’abattre sur nous… Tout cela laissant sous-entendre qu’on peut faire ce qu’on veut ! Et quand on y réfléchit : il est plus facile de mentir que d’être honnête, de tromper que d’être fidèle, de se mettre en colère que de rester en paix, de convoiter que d’être satisfait de ce qu’on a, de faire la grasse matinée que d’aller à l’église…
Ces paroles peuvent sembler dures… Et pourtant, on est tous confronté à ces enjeux ! Tentons donc de discerner la vérité de l’erreur ! Ne cherchons pas les justifications, mais à accepter la vérité.
Je me joins au témoignage d’Alma et de ses frères et j’affirme que je sais que Dieu vit !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire